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Photo du rédacteurfabien Gourrat

Rencontre "Les arbres du futur & api foresterie" avec Yves Darricau

Dernière mise à jour : 12 juil.

Rencontre sur les pollinisateurs et les arbres pour le futur.

à l'initiative de la ferme radieuse & du Civam Semailles pour une campagne vivante


Des arbres pour le futur & apiforesterie : rencontre avec Yves DARRICAU
Memento des planteurs pour 2050

Nous avons eu le plaisir d'accueillir Yves Darricau, agronome, apiculteur & planteur passionné. Après avoir parcouru le monde, enseigné, conseillé aux Nations-Unies, l'ingénieur agronome, apiculteur dans l'âme, a consacré une partie de sa vie aux pollinisateurs, aux butineuses.






Il nous a partagé sa passion et nous a inciter à tous devenir des planteurs d'arbres pour le futur, de végétaux aptes à résister aux changements climatiques et surtout, à offrir des fleurs aux insectes tout au long de l'année.




rencontre à la ferme radieuse
rencontre à la ferme radieuse

En 2018, il publie un premier ouvrage, « Planter des arbres pour les abeilles  ». L’ouvrage d’api-foresterie, qui s’adresse davantage à un public de spécialistes, décrit une quarantaine de variétés mellifères, classées par périodes de floraison. Il met alors l’accent sur la nécessité d’un échelonnement des ressources tout au long de l’année. Puis l’année suivante, cette fois avec sa fille Léa, agronome également et diplômée en œnologie, il publie un deuxième ouvrage, « La Vigne et ses plantes compagnes ». Tous deux souhaitent montrer comment « la spécialisation des terroirs, à la suite de la crise du phylloxera, a simplifié les paysages ». Pour restaurer la biodiversité et faire face au changement climatique, les deux agronomes proposent des pistes d’action pour développer ce qu’ils nomment, une « viti-agroforesterie ».



En 2022, il écrit « Des arbres pour le futur : mémento du planteur pour 2050 ». L’ouvrage se lit comme une histoire. Celle des arbres et de ce qui nous lie à eux depuis l’apparition de l’humanité. Il préconise une palette végétale de plus de cinquante espèces végétales, propres à enrichir et embellir nos paysages, « des plantes usuelles parfois sous-utilisées, des créations horticoles à riches potentialités et de récentes introduites à acclimater sans hésiter. » Il ose, contre les propos d’écologues contestant l’acclimatation d’espèces exotiques dans les campagnes, l’alliance entre préservation de la biodiversité, acclimatation et innovation variétale.


« L’être humain a toujours introduit et sélectionné des espèces, et ce depuis la dernière glaciation qui a laissé derrière elle, sur l’actuel continent européen, un paysage de steppe, lentement recolonisé par des arbres qui avaient trouvé refuge sur le pourtour méditerranéen. Les arbres sont revenus avec le vent, les animaux, mais surtout ils sont revenus avec nous. »

Résolument positif, la question est simple : conserver l’existant et on le regarde s’effondrer peu à peu, avec une biodiversité qui va progressivement migrer vers le nord, ou bien, commencer dès à présent à enrichir et à planter des végétaux aptes à supporter un climat plus chaud et plus sec, aptes à remplir le trou de floraison pour nourrir plus d’insectes, de butineurs, d’oiseaux… plus de vie.


Planter tout ce qu’il trouve, en choisissant des végétaux qui vont produire du nectar et du pollen en quantité et en qualité, c'est l'option que Yves Darricau nous a partagé.

     

Pas question de remplacer nos végétaux mais bien de compléter les floraisons et de s’intégrer au mieux à notre environnement. Il y a un mot que j’aime bien, c’est « complémenter ». Il faut y penser maintenant dès qu’on plante une haie, un sous-bois forestier, une parcelle d’agrément… 




Merci encore Yves pour tes échanges et ta grande générosité.








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